Allégeance



Je prête allégeance à l’amour —
la seule illusion qu’on puisse tenir entre ses bras.

Je prête allégeance à l’amour,
celui qui me taraude
et vole des nuits entières.

Je rampe vers mon destin,
assoiffé, affamé.

Comme le sol te ressemble.

Tout est si réel —
je mords la poussière,
tout venin impuissant.

Je voulais échapper à ton emprise,
je voulais mille femmes à la place,
qui auraient épuisé mes sentiments jusqu’à la corde.

Mais aucune corde ne te remplace.
Je baigne dans un bain de tourments.
Mon silence accompagne ta distance.
Rien ne se passe en dehors de moi.
Rien ne se passe en dehors de moi —
prisonnier de mes pensées.

Jusqu’à ce que l’amour
porte un autre visage.