c’est le chaos
ce n’est pas l’anarchie
non
c’est le chaos
l’ordre qui a amené ce chaos me fait désormais plus peur que l’anarchie elle-même
car sous des apparences de paix et de contrôle
les tenants de l’ordre défont des peuples des classes sociales des territoires
la vie même du pays voire du monde
quand c’est le chaos
il est presque naturel de penser qu’il faut plus d’ordre
alors toutes les caricatures médiatiquement se déchaînent
pour incarner cet ordre qui on l’a compris est fait d’austérité et de sanctions
le coup de bâton ne redresse rien
la peur est là comme une béquille sur laquelle s’appuie le pouvoir
à mon sens il est préférable d’éduquer
c’est à dire d’élever dans la sociabilité
de cultiver l’empathie et les habilités sociales
de rendre autonome les petits citoyens
dans leur recherche de l’information à dessein
d’un but ou d’un projet commun ou individuel
et de promouvoir l’esprit critique et créatif
cela est très différent d’un conditionnement
ou d’un bourrage de crâne avec des informations inutiles
qui finiront dans l’oubli sans jamais avoir servies
les apprentissages doivent être actifs et non passifs
comme c’est le cas actuellement
comme vous le voyez il plus difficile de mettre en place
quelque chose qui construit les individus et la société de demain
que ce qui la détruit de fait
pour aller plus vite on peut donc filer des coups de bâton
les résultats sont médiocres mais ça soigne l’image
vraisemblablement
nous sommes trop impatients pour régler tous les problèmes en profondeur
et faire face au nouveau monde qui se dessine
nous accentuons la crise à vouloir vivre comme hier
en privilégiant les solutions d’hier affublées d’un nouvel uniforme de fermeté
il faudrait opérer un ralentissement
qui viendra de lui-même car ce sont les lois de la nécessité
le monde va trop vite
va trop loin
et l’absurdité est confinée dans un catalyseur
penser prend du temps
concevoir
grandir
aimer
en bref vivre
oui vivre prend du temps
passer à côté de sa vie
de la poésie logée dans chaque chose
est très aisé
il suffit de continuer comme ça
en bref
les feignants ne sont pas ceux qu’on croit
car la fainéantise repose sur l’habitude et donc l’opposition au changement
notre environnement social écologique quant à lui évolue
s’adapter remettre en question nécessite à la fois un effort de réflexion
mais aussi un combat quotidien individuel et collectif
quand tous les vents sont contraires