en danger de vie
la vie clé-en-main n’a pas voulu de toi
pourtant
tout te regarde comme si tu en étais le censeur
et tes singularités
le regard d’eaux pluviales a souri
« plouf » a dit l’eau
tu n’as jamais croisé la réalité
même pas en rêve
excepté dans les heures sombres fardées de bleu
où tous les horizons possibles ne faisaient malheureusement plus qu’un
tu erres dans les parallèles inouïes
où la menace pire que le coup se dissout
dans les notes et les mots
les sourires et les voix
qu’importe que l’air brassé caresse ta vie
que l’absurde hante tous les mots
que ta feuille sonne l’automne
et que la mer n’ait plus de vagues
le néant comme une page blanche
comme une flaque
sur laquelle il faut coucher une vie
un langage
une voix
et tout cette culpabilité de ne pas être au monde
indispensable
qui rendrait folle la folie
s’essouffle
pour laisser place à la naissance d’une vie