DOSSIER EXTREME DROITE N°3: Le droit au logement social et les étrangers
1. Le droit au logement social dépend de critères objectifs — pas de la nationalité
Les logements HLM sont attribués en fonction :
des revenus,
de la situation familiale,
de l’urgence sociale (expulsions, insalubrité, handicap…),
et du temps d’attente.
Il n’y a pas de priorité automatique pour les étrangers. Les fichiers sont traités par des commissions locales composées d’élus, de bailleurs et d’associations. Les critères sont publics.
2. Les étrangers en HLM ? Une minorité.
Prenons la France comme exemple :
Environ 90% des locataires en HLM sont Français.
Les étrangers non européens représentent moins de 5% des bénéficiaires des HLM (source : Insee, 2020).
Le fantasme d’une "invasion des HLM par les étrangers" est mathématiquement faux.
3. Beaucoup de Français galèrent... mais à cause de la pénurie, pas des étrangers
Il y a une vraie crise du logement en France :
Pas assez de logements construits.
Des loyers trop élevés dans le privé.
Des temps d’attente interminables en zone tendue.
Blâmer "les Arabes" ou "les gens de l’Est" revient à détourner l’attention des vrais responsables : les politiques du logement inefficaces, les coupes budgétaires, et parfois la mauvaise gestion locale.
4. Les étrangers cotisent aussi
Un étranger qui travaille en France, même s’il est non-européen, paie des impôts, cotise aux caisses sociales, et a donc droit aux mêmes aides qu’un Français.
C’est le travail et la résidence stable qui ouvrent les droits, pas uniquement la nationalité. Et c’est normal dans une démocratie qui respecte les droits humains.
5. Le danger du “eux contre nous”
Ce type de discours alimente une vision fausse du monde : "les
étrangers profitent pendant que les Français souffrent".
C’est
souvent plus facile de pointer du doigt un voisin pauvre que
de s’attaquer aux causes structurelles.
Au final, la préférence nationale ne réglerait pas le problème du logement. Elle créerait juste plus d’exclusion et de tensions sociales.