violence des jeunes...



Ils ont inventé le mot et l’ont utilisé devant les caméras : il semble que ça suffise à régler le problème : « ensauvagement ». La violence est là. Elle se montre, s’exprime. Et si chacun de nous est responsable par son absence d’empathie et le reste, ceux qui embrassent les responsabilités, les quémandent les incarnent ne peuvent pas se détourner du fait qu’ils sont aussi également responsables de ce qui arrive, du contexte social que je qualifierai de violent.

Car ce n’est plus anecdotique. Il y a vraiment un problème français de violence, notamment exprimée par les jeunes, un mal-être qu’on pointe du doigt, qu’on met en avant comme la grande cause, et qui, dans le même temps est le sujet de toutes les économies d’effort et de budget.

Lorsqu’on démantèle le tissu associatif, la police de proximité, la culture et son accès, on ne peut prétendre faire du bien à la jeunesse. Lorsqu’on empêche les étudiants d’accéder plus aisément à la nourriture, et qu’on aggrave leur pauvreté, on ne peut pas prétendre aider la jeunesse.

Et toutes les solutions apportées ne sont que sécuritaires. Plus de sanctions, plus de dureté, moins d’empathie, de volonté de comprendre d’où vient le problème et comment le traiter, plus de prison et de violence institutionnelle.

Encore une fois, un coup de bâton peut-il régler un problème d’éducation, ou autre ? Si on en est au coup de bâton c’est qu’il est déjà trop tard.

Il faut bien reprendre la main, proposer un avenir aux jeunes, mais aussi du soin médical. Bref tout ce qu’il faut aux jeunes, il le faut pour chacun des citoyens en fait. Non pas seulement à ceux qui bossent, ou à ceux qui ont les moyens. Les sociétés ne se font pas autour d’une partie de la population. «... victime de l’ensauvagement » … je suis tellement effondré d’autant de bêtise… Il n’y a pas de solutions, ni d’analyse approfondie. On balance un mot et voilà...