DOSSIER EXTREME DROITE N°1: Budget immigration
France : Budget Immigration (Loi de Finances 2024)
Le budget dédié à l'immigration est principalement réparti dans la mission “Immigration, asile et intégration”, qui regroupe plusieurs programmes :
Programme 303 : Immigration et asile
Programme 104 : Intégration et accès à la nationalité française
En 2024 :
Le budget total de la mission est d’environ 2,3 milliards d’euros.
Dont environ :
1,4 milliard € pour l’asile (hébergement, procédures, etc.)
850 millions € pour l’intégration
Comparaison avec le budget global :
Le budget de l’État français en 2024 dépasse 450 milliards d’euros.
Cela signifie que la mission "Immigration, asile et intégration" représente moins de 0,5 % du budget de l’État.
1. Instrumentalisation politique
L'immigration est un levier électoral puissant. Elle permet de détourner l'attention de sujets complexes (inflation, pouvoir d’achat, services publics) en désignant une cause plus « visible » et émotionnelle.
On polarise le débat pour forcer les partis à se positionner. Ça devient un marqueur idéologique (droite dure / gauche humaniste, etc.).
Certains discours suggèrent que tous les problèmes viennent de là : sécurité, logement, chômage…
2. Rassurer l’opinion publique
Une partie de la population est inquiète face aux changements culturels, économiques et sociaux (réels ou perçus).
Le gouvernement tente de montrer qu’il “maîtrise” la situation, même si la réalité est bien plus nuancée (la majorité des immigrés sont réguliers, travaillent, etc.).
3. Influence des médias et réseaux sociaux
Le sujet est sur-représenté médiatiquement, souvent avec un biais négatif.
Des faits divers liés à des personnes immigrées sont parfois montés en épingle pour alimenter la peur.
4. Des résultats souvent symboliques
Les politiques de lutte contre l’immigration (quotas, expulsions, durcissement du droit d’asile) sont souvent coûteuses, complexes à appliquer, et peu efficaces.
Mais l’effet d’annonce suffit à créer l’illusion d’action.
5. Un paradoxe de fond
Dans les faits, l’économie a besoin de main d’œuvre immigrée (dans la santé, le bâtiment, la restauration, etc.).
D’où un double discours : dur en surface, mais plus souple dans les faits.