le titanic
que la croisière s’amuse
avec son tsunami de champagne
dont j’ai fait péter le bouchon
et la soie
à grand coup de Bézu
quand j’ai plus soif j’ai bu
je me suis saupoudré de sucre relationnel
au soleil caramel
les façades crépies de beige
j’ai baigné dans des bains de bulles couleur or
j’ai fait mousser mickey donald blanche neige
et les sept mains sur ses seins
shiva s’endort
j’ai commis un impair dans la cuisine des villes
bousillant ma morale
pour le pire j’ai appris
je me suis frotté à la mort
dans les boites de nuit
abreuvé de whisky
coupé au sucre brun
un brin farceur
j’ai survécu à mes problèmes
tout cela n’était qu’une mise en scène
une traversée de part en part
d’un nulle part sans fond ni lueur
dilueur de nuit dans les larmes des pêchés
pour échapper à moi que je n’ai su semer
aujourd’hui je ne traverse plus rien
et encore moins la rue
je me suis banni moi
de moi-même pour toujours