lettre ouverte à la hache
les moulins de ma lettre brasse de l’air sur le sol
désuète la missive inadmissible sol-sol
est logé là-dedans un vagabond ardant
je décoiffe les souris tout cela en riant
ou sont-ce des scalpes de sioux qui simulent la conserve
qui s’entrouvrent comme des lèvres à ma lettre ébahie
et quand je fais la paix c’est que je fais la guerre
sur le grand toboggan rose de terribles asperges
sur la soie nuit diurne a glissé toute la nuit
lorsque je puise le sol je fais de la boucherie
je n’ai rien vu d’ici j’étais trop occupé
à être là-bas de loin loin des scènes orgi-aques
qui souvent trop lustrées ont cessé de briller
dans mes pupilles le puits de mon âme m’a creusé
la vie comme une viande ouverte à quatre pattes
par la hache de l’œil qui abat les abats
sur la pointe des pieds s’abandonne au spectacle