Souffrir c’est bien….



« Si si » comme disait l’impératrice. Il y a une culture de la souffrance. Beaucoup d’entre nous sauf moi (lol) confondent faire un effort et souffrir.

Pour commencer, des différences existent entre la notion d’effort et celle de souffrance. Alors que l’effort implique une intention et un but choisi, suppose une difficulté à surmonter et peut être éprouvant ou gratifiant, la souffrance – quant à elle – reste une expérience subjective d’une douleur physique ou psychique perçue comme négative, subie ou disproportionnée. On peut retenir que dans le cas de l’effort il y a une intention, dans le cas de la souffrance, on subit…. poil au pubi

On pourrait alors se dire que l’effort implique nécessairement une souffrance et que tout au fond est souffrance ce qui permettrait de légitimer le fait de trimer comme un tabanard juste dans le but de savourer le mal que ça nous fait. Car plus tu souffres plus tu es héroïque. Les grands destins sont torturés comme des poètes, les suicidés jeunes sont des génies de leur art, ceux qui se coupent l’oreille sont plus intéressant que ceux qui préservent leur intégrité physique, ceux qui s’entraînent des années et poussent leurs muscles au maximum de leur possibilité reçoivent en échange argent et gloire éphémère.

Oui, quand tu sors de ta zone de confort tu es dans une zone inconfortable par définition. Pour autant peut-on parler de souffrance ? La souffrance engage une atteinte à l’intégrité. On commence à souffrir lorsqu’on subit un dommage temporaire ou durable et lorsqu’on ne supporte plus la situation. La souffrance commence lorsqu’elle franchit le seuil du supportable.

Oui l’effort implique parfois une souffrance mais celle-ci est consentie, maîtrisée, encadrée dans le cas du sport haut niveau pour éviter les blessures et garder le bénéfice du progrès et de la performance…

Donc voilà, en somme, on décerne des médailles aux personnes exceptionnelles dont l’effort régulier a augmenté leur performance, et c’est pourquoi on ne décerne pas de médaille au travailleur qui bosse dans la souffrance 70 heures par semaine pour être payé au smic. désolé de devoir le dire… A quoi bon souffrir ?

La souffrance (subie) n’a de sens que si elle nourrit la vie et n’entame pas l’intégrité.

Bien sûr la souffrance fait partie des expériences inévitable de l’expérience. Mais j’ai l’impression qu’il y a ceux qui en tirent un gloire et ceux qui s’en protègent. La souffrance ne garantit pourtant pas la récompense ni la reconnaissance. Certaines personnes souffrent énormément durant des dizaines d’années dans le travail (je suis traumatisé) pour au final récolter un coup de pied au derrière bien senti en guise de remerciement.

S’il y a un une valeur morale à en dégager c’est que l’effort puisse servir à réduire la souffrance la sienne ou celle des autres… Sachant que nous ne sommes pas égaux devant l’effort et la souffrance, il est difficile d’établir des règles générales et politiques pour fixer ce qu’il est bon d’imposer comme effort à chaque individu, si ces règles ne traitent pas les cas particuliers.

Aujourd’hui on veut faire faire un effort à chaque français, mais une grande partie de la population semble être déjà en souffrance. donc…

voilà on s’est pas beaucoup marré dans cet article, on a beaucoup souffert mais je promets de faire pire la prochaine fois...